Chaque année, la Braderie de Lille attire entre deux et trois millions de visiteurs, faisant d’elle le plus grand marché aux puces d’Europe. Ce rendez-vous incontournable du premier week-end de septembre mêle traditions, commerce et festivités. Mais comment cet événement est-il devenu une institution si populaire ? Retour sur son histoire.
Des origines médiévales : la « franche foire »
L’histoire de la Braderie remonte au XIIᵉ siècle, à une époque où Lille accueillait déjà une foire marchande permettant aux commerçants étrangers de vendre leurs produits sans taxes. Cet événement, connu sous le nom de « franche foire », attirait des marchands de toute l’Europe.
Du marché aux puces à l’événement populaire
Au XVe siècle, le mot « braderie » apparaît pour la première fois dans les archives. À cette époque, des vendeurs de volailles et des artisans profitent des foires pour écouler leurs produits. Avec le temps, cette foire marchande s’élargit et devient un immense vide-grenier où particuliers et commerçants vendent des objets de seconde main.
Ce n’est qu’au XIXᵉ siècle que la Braderie prend son format actuel : des milliers d’exposants envahissent les rues du centre-ville, transformant Lille en un immense marché à ciel ouvert.
Un rendez-vous festif et incontournable
Si la Braderie est aujourd’hui aussi célèbre, c’est en grande partie grâce à son ambiance unique. Chaque édition est marquée par des concerts, une grande fête foraine, un semi-marathon et surtout par la tradition des moules-frites. Les restaurateurs se lancent dans une compétition amusante : former le plus grand tas de coquilles de moules vides devant leurs établissements.
La Braderie est aussi un événement économique important pour la ville. Elle attire des visiteurs du monde entier et permet aux commerçants locaux de réaliser des chiffres d’affaires exceptionnels.
Au fil des siècles, cet événement s’est imposé comme une véritable institution lilloise, mélangeant histoire, commerce et festivités.





